Auteur : Adrien LASCOMBE
- Collection des Tablettes historiques…
- Année de parution : 1874
- Format : 24 cm x 16,5 cm
Résumé de l’article :
Un chemin à ornières, des cavités, des rainures, des escaliers taillés dans le roc et une pierre rectangulaire percée d’un trou évasé témoignent de l’occupation ancienne d’un escarpement dominant la Loire, à l’est de Vorey. Des fouilles, au milieu du XIXe siècle, ont amené la découverte d’une citerne cimentée, de vieilles serrures, d’un fer d’éperon et d’un vase orné de fleurs de lys, ainsi que de quelques monnaies remontant à Henri II, l’une d’elles en or. Sur la rive gauche du fleuve, au dessous d’un chemin creusé à même le roc, se trouvait le village appelé Espaliou (de Ispalido ou Ispalio) cité dès la fin du XIe siècle dans le cartulaire de Chamalières. Mais les documents restent rares : en 1486, Espaliou, Artias, Malivernas et Retournac sont des places qui dépendent de la baronnie de Roche-en-Régnier. En 1671 est simplement mentionné le Fort d’Espaliou.
Le mystère demeure et l’imagination populaire s’empare des lieux : selon la légende, d’immenses trésors remplissent les caves du Fort d’Espaliou. Ils sont protégés par sept diables avec lesquels on peut facilement composer, mais l’endroit n’est accessible qu’une fois l’an, lors de la célébration de la messe de minuit et seulement dans le court intervalle compris entre les deux élévations. D’où la mésaventure d’une femme de Vorey qui voulait devenir riche… [sur la datation des chemins à ornières, voir Yves Jeannin, “Voies à ornières du Jura” dans Archéologie Médiévale, CNRS, 1972].