Description
♦ Monnaies romaines découvertes à Saint-Paulien de Bernard Rémy
L’auteur recense 36 monnaies dispersées dans le médailler du musée Crozatier qui peuvent être identifiées comme provenant de Saint-Paulien. De la république aux empereurs elles proviennent de Nîmes, Lyon, Rome. Le IIIe siècle est peu représenté.
♦ Notre-Dame des Armagnacs. Le trésor de la cathédrale du Puy-en-Velay de Martin de Framond
Au temps de la querelle des Armagnacs et Bourguignons (1390-1420 environ), analyse des inventaires du trésor de Notre-Dame du Puy, riche en ex-votos, dons de rois, cardinaux, ou bourgeois, d’étrangers et de locaux (Apchier, Chalencon, Lévis, Polignac, Clément VI et sa famille),. Personnalité et liens des donateurs avec Le Puy. Ex-voto remarquables : le château de Ventadour (Corrèze), les statuettes-portraits de Bonne de Berry, du duc de Savoie. Rôle militaire de Bernard d’Armagnac comte de Pardiac. Mais la Vierge domine les partis. Carte et tableaux des réseaux familiaux.
♦ L’Ymage de Notre-Dame du Pui en Auvergne à la fin du XVe siècle de Michel Carlat
La découverte dans la bibliothèque de Vienne (Autriche) de cette image réaliste de la Vierge Noire bouleverse nos connaissances. Tirée d’un livre d’heure d’une princesse anonyme parente du roi René, elle est enluminée entre 1462 et 1481. Le roi, mécène et archéologue, est venu trois fois au Puy en 1451, 56, 60 “accompagné de Maures”, des gitans ? L’image est plus fidèle à la description d’Odo de Gissey qu’à celle de Faujas de Saint-Fond au siècle suivant.
♦ A propos d’une reconstitution de Notre-Dame du Puy de Philippe Kaeppelin
L’auteur, sculpteur, a fait une statue à partir de la gravure de la Vierge Noire publiée par Faujas de Saint-Fond. Il plaide, contrairement à la thèse du Dr Olivier, pour son origine égyptienne, à cause de l’aspect oriental de sa robe et de ses yeux de verre. Première “vierge de majesté”. La face noire pourrait être due à l’oxydation des plaques d’argent qui la revêtaient. Cliché couleur.
♦ Histoire de l’un des gisements de gemmes le plus anciennement connu d’Europe occidentale : saphirs, grenats et hyacinthes du Puy-en-Velay de François-Hubert Forestier
Avant les grandes découvertes, les pierres du Puy sont célèbres au-delà des frontières. L’auteur recense les lapidaires qui, dès la fin du XIIIe siècle, mentionnent dans une nomenclature encore incertaine les saphirs du Puy. Viennent ensuite les inventaires détaillés des trésors du pape Benoît VIII, du roi de France, de grands personnages, et leur localisation. Différents auteurs les évoquent comme d’une qualité inférieure à ceux d’Orient. Enfin médecine et pharmacopée s’en emparent. Matière première de contre-façons sous Louis XIV, l’hyacinthe prend le nom de zircon dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Géologie et minéralogie des gisements. Le riou Pezzouilloux, commune d’Espaly-Saint-Marcel.
Mots clefs : transcription de charte (Lapidaire du IXe siècle inédit).
♦ Trois siècles de chantiers en la cathédrale du Puy : doctrines et réalisations de Christian Corvisier
Deux grands jubés au XVIIe siècle divisent la cathédrale en trois parties : le chœur des chanoines et celui de Saint-André à l’ouest avec une chaire en encorbellement au-dessus de l’escalier dans un troisième espace réservé aux prônes. Jean-Claude Portal détruit l’escalier central en 1778, supprime le jubé de Saint-André et décore les voûtes de staff. Dès 1842, Mallay diligente 10 ans de restaurations qui restituent les beaux volumes romans de l’édifice. Mimey achève les travaux entre 1865 et 1869. L’auteur suit pas à pas ces deux siècles de travaux tant intérieurs qu’extérieurs à partir des rapports, projets, plans, restaurations qui lui permettent de restituer des états antérieurs. Certaines erreurs sont la conséquence de la nécessité de reprise en sous-œuvres ou du culte de l’unité de style, que critique Viollet-le-Duc. Une vingtaine de plans et trois relevés de l’édifice facilitent la lecture.
♦ Pierre O’Farrell, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, maire du Puy (1752-1832) de Bernard Féminier
Sa carrière débute en 1773 comme sous-inspecteur des travaux de la province de Languedoc sous les ordres de son frère aîné Alexandre dans la percée de la côte de Mayres. Nommé inspecteur, il s’installe ensuite au Puy où il épouse Gabrielle fille de Jean-Joseph Bérard seigneur de Ville. L’auteur étudie sa carrière au travers du développement des routes et des ponts, de l’urbanisme prometteur au Puy à la fin de l’Ancien régime. Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du département, en 1790, O’Farrell dresse un constat du département. Les travaux du pont de Vieille-Brioude, commencés en 1795, s’échelonnent sur 20 ans (il s’écroule en 1822). Sous la Révolution, quoique membre de la Société populaire, il sauve de la démolition les églises de Saint-Laurent et des Carmes. Sous l’Empire les crédits sont limités. Pierre O’Farrell est maire du Puy de 1816 à 1819.
♦ Le Puy face à ses problèmes de grande voirie : la taxe d’entretien des routes (1797-1806) de Marie-Odile Cabrol
En 1797, la Convention rétablit les péages pour pallier l’état lamentable des routes. Mesure impopulaire soutenue seulement par l’administration départementale jacobine. Des inspecteurs sont nommés pour le contrôle des barrières, ainsi que des receveurs, militaires invalides, pour le droit de passe. Les trois barrières du Puy sont installées faubourg Saint-Jean, au pont d’Estrouilhas et à Taulhac. Les comptes donnent un aperçu de leur rapport. L’argent ne rentre pas, par mauvaise volonté et fraude des voituriers et paysans. Après la mise en ferme des barrières, les adjudicataires demandent une réduction du bail car les déserteurs et royalistes se conjuguent pour agresser, assassiner et incendier et la force armée, chargée de les protéger, multiplie les exactions. Les barrières sont supprimées en 1806.
♦ Les granges de Bonnefoy de 1789 à nos jours : grandeur et décadence de Michel Carlat et Roger Nicolas
Le procès-verbal de constat de novembre 1790, après l’orage de grêle d’octobre, nous donne dans le détail l’état de chaque ferme : cheminée, four à pain, lits clos, crèches et râteliers, etc., nom du fermier, devis des réparations pour Les Imberts, Mézenc, Chaulet, Plantin, château des Estables, Bellefont, Le Teoule et son moulin, La Roche, Praneuf, Chamusclades, Le Planas, Gibert, Le Tombarel, Les Ruches, Bellarbre, Le Devès, Le Plôt, Les Seuils, Regnarand, Titaud et son moulin, Le Lac et la Grande-Borie en Ardèche. L’analyse permet de préciser la maison type du Mézenc, son mobilier, le coût des réparations. Les auteurs suivent, également en Ardèche, ces domaines devenus biens nationaux et leur évolution. Cartes, tableaux, croquis de fermes accompagnent l’étude.
♦ Charles Guillon, pasteur, maire et président du Conseil Général de la Haute-Loire (1883-1965) de Gérard Bollon
Parisien, agnostique converti au protestantisme, en 1919 pasteur à Saint-Agrève (Ardèche) puis en 1921 au Chambon-sur-Lignon dont il sera maire de 1931 à 1941. Secrétaire général des Unions chrétiennes de Jeunes Gens à Genève en 1927, ce qu’il poursuit parallèlement à une carrière politique en Haute-Loire. Au Conseil supérieur du Tourisme à Paris, ce dont il fait largement bénéficier le “Plateau”. Résistant à Genève. Après-guerre il engage le département, jusqu’en 1949, dans une planification énergique. Portrait photographique.
♦ Un itinéraire politique : entre Napoléon Bonaparte et Georges Bidault (1934-1947) d’Auguste Rivet
Ce sont des souvenirs personnels, l’historien y cède la place au mémorialiste. D’une famille républicaine et catholique, de 20 à 70 ans ses opinions politiques varient d’abord du Bonapartisme de son enfance à Charles Maurras, attiré par les historiens Bainville et Gaxotte et conforté par l’école de la Chartreuse. Lors de la condamnation de l’Action française, l’attitude de ces ecclésiastiques reste réservée à l’égard du Vatican. Après juin 40, l’adhésion au régime de Vichy se double du refus de la collaboration. L’amertume des chantiers de jeunesse et celle des lendemains de la Libération, l’engagent dans le sillage de Noël Barrot. L’auteur dresse des portraits de professeurs, hommes politiques locaux comme Pébellier ou nationaux comme Bidault, etc.
Les 4 derniers ouvrages des Cahiers de la Haute-Loire :
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Cahiers de la Haute-Loire Année 2024
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Natalis Cordat, Noëls nouveaux (1631-1648) + CD Noël baroque en Pays d’oc
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Natalis Cordat, Noëls nouveaux (1631-1648), un chansonnier baroque à Cussac, en Velay
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Les momiers
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