Description
♦ Un bijou (?) gaulois (?) trouvé à Saint-Victor-Monastier d’André Crémillieux
Trois pages et une photographie en couleur pour présenter une sorte de pendentif en pâte de verre noire décorée de lignes colorées. L’hypothèse d’une origine protohistorique est avancée pour cet objet de 32 mm de longueur.
Mots clés : pâte de verre ; amulette ; verre filé.
♦ Les figurines en terre cuite gallo-romaines trouvées en Haute-Loire de Louis Simonnet
L’auteur dresse le catalogue et décrit les figurines (avec photo) trouvées à : Les Souils d’Arlempdes, La Baume d’Arlempdes, Bains, Le Bouchet-Saint-Nicolas, Chanaleilles, Espaly, Fix, Le Puy, Saint-Eble, Saint-Haon, Saint-Jean-d’Aubrigoux, Saint-Paulien, Sainte-Sigolène, Saugues, Torsiac. Ces découvertes : divinités, animaux, être humain, bouleversent la géographie des ateliers et remettent en cause certaines productions. Dans l’argile, matériau moins cher que le marbre, les divinités féminines l’emportent, ce qui fait apparaître une religion populaire inconnue.
♦ Début du pèlerinage à Notre-Dame du Puy de Pierre Cubizolles
Le pèlerinage n’était pas très développé à la fin du VIe siècle. Le prétendu diplôme de Charlemagne n’apparaît qu’en 1766. Initié sous l’impulsion de l’évêque Gotescalc à la fin du Xe siècle, la Vierge est honorée au Puy, d’une façon particulière, dès la moitié du XIe siècle, (sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle). Bernard (de Chartres) rend compte de son pèlerinage à Anicum ou Le Puy Sainte-Marie vers 1020, qu’il qualifie de renommé. L’hommage du comte de Bigorre en 1062 n’était pas un signe de vassalité. Le pèlerinage de Raymond IV de Toulouse devant la statue de Notre-Dame du Puy, avant la croisade, montre que la statue romane de type auvergnat n’a pas été ramenée d’Orient. Adhémard de Monteil ou Hermann Contract pourraient l’un ou l’autre être les auteurs du Salve Regina. Enfin défilent les papes depuis Urbain V et les rois de France : Louis VII en 1146 fut le premier.
♦ La façade romane de l’église abbatiale du Monastier : essai de restitution de Bernard Sanial et Bernard Galland
Deux thèses s’opposent au sujet de l’organisation de la façade et de la toiture : La façade actuelle sommée d’un pignon unique qui serait d’époque romane ou un pignon central surmontant la nef, flanqué en contrebas d’appentis couvrant les collatéraux. Plaident en faveur de la deuxième la présence dans les combles d’arcatures aveugles au-dessus des bas-côtés, le parement externe des murs gouttereaux, etc. Mais l’étude des maçonneries, y compris les plus inaccessibles : le revers de la façade au-dessus d’un bas-côté qui laisse apparaître un parement de bel facture, arcs-boutants sous les combles, etc., entraînent les auteurs dans un essai de restitution des façades ouest et sud. Des photos, plans et coupes dévoilent une église inconnue de l’amateur.
♦ Le donjon d’Esplantas par la dendrochronologie de Georges Servant, Christian Orcel, Jean-Olivier Guilhot et Christian Dormoy
Fondée sur l’analyse de la croissance du bois, elle permet de dater la période durant laquelle un arbre a vécu. Les auteurs développent la technique, celle du prélèvement, de l’analyse, des référentiels pour dater l’abattage des bois de charpente à Chaudeyrolles, Les Estables, Saint-Front. La charpente du donjon d’Esplantas est de 1252, celle du donjon d’Azinière 1418 et celle de l’hôtel de Polignac au Puy 1653. Cette datation permet de mesurer la diffusion des progrès apportés par Philippe-Auguste dans l’architecture de ses donjons dont Esplantas emprunte plan et proportions. L’auteur compare avec d’autres fortifications royales, coupe à l’appui. Odilon de Mercœur, évêque de Mende, constructeur du donjon, est le fils de Béraud V et d’Alixent de Chamalières. Son père, dont l’auteur étudie la vie, est fidèle à Philippe-Auguste lors de la conquête de l’Auvergne, comme aux rois suivants. Les raisons de la construction du donjon dans l’environnement féodal de Béraud VI, Douchanès, d’Apchier, Montlaur, etc., sont développées. Une carte donne les possessions de ces féodaux autour de Saugues. Odilon, prévôt du chapitre de Brioude sera le propriétaire suivant puis Béraud VII dont une carte donne les possessions du Puy-de-Dôme à la Lozère. Enfin les Dauphin d’Auvergne le posséderont jusqu’en 1364, tableau généalogique à l’appui.
♦ Les livres du trésor de la cathédrale du Puy à la fin du Moyen Age, d’après trois inventaires : 1407, 1410 et 1427 et liste des livres d’un évêque du Puy, Pierre Gogueil, rédigée après son décès (6 février 1327) d’Anne Chalandon
Publication, pour les livres seulement, des inventaires de 1407, 1410 et 1427, avec un commentaire. Ensemble riche en livres liturgiques servant aux offices quotidiens. Les livres d’arts libéraux sont absents. Les livres « de la pratique » sont ailleurs – par exemple en 1327 chez l’évêque Pierre Gogueil, dont l’inventaire après décès est aussi transcrit, pour les livres.
♦ Pamphlet et contraintes d’expression au XVIIe siècle. Autour de la Tres-humble, tres véritable et tres-importante Remonstrance au Roy de Mathieu de Morgues de Christiane de Morgues
L’auteur étudie la vie de ce “Bon Français” (héritiers des Politiques) et gallican. Élève des Jésuites, il les quitte pour rejoindre leurs ennemis. Allégeance au cardinal de Richelieu pour le combattre ensuite sous prétexte de justifier la reine, qu’il suit en exil. L’auteur analyse ses pamphlets appelés Remontrances, Réparties ou Responces…, lieux d’impression, thème et impact et les réponses d’Harlay de Sancy. La guerre des plumes cesse avec celle des armes menée par Gaston d’Orléans. “L’aboyeur des Flandres” après la mort de Louis XIII est blanchi par le parlement.
♦ Propriétaires et exploitants viticoles dans la région de Bas-en-Basset aux XVIIe et XVIIIe siècles d’Yves Theillère
Une vigne, à Rochebaron, apparaît dans un texte en 1173. Une carte appuie l’étude de l’implantation géographique au XVIIIe siècle, avec une centaine d’hectares. De 1700 à 1800, 244 personnes se qualifient de vignerons, sans qu’il n’y ait d’exploitations purement viticoles. L’auteur étudie l’exploitation, la commercialisation, l’impôt : taille et dîme.
♦ Quand l’opéra-nomade s’arrêtait au Puy de Georges Escoffier
Deux à trois troupes par an se relaient au Puy au XVIIIe siècle. Elles circulent de Roanne à la moyenne vallée du Rhône. La saison débute à la rentrée de novembre pour s’achever à la mi-août. De composition éphémère, elles séjournent de trois semaines à deux mois. Au Puy, le théâtre de type parisien remplace tardivement les bateleurs. Les consuls, à l’incitation de l’évêque, sont encore en 1748 réticents, avant que le théâtre ne devienne un divertissement pour les classes dirigeantes. Une salle de spectacle de 500 personnes en 1768 où le public peut être cerné par la pratique de l’abonnement. L’auteur étudie le privilège, la constitution de la troupe et le répertoire, où la musique tient une place importante. En annexe la liste des pièces.
♦ Il y a 200 ans… La dénationalisation de la Chartreuse de Brives de René Bore
Les propriétés les plus éloignées sont d’abord vendues, comme les domaines du Mézenc ou Saint-Anne du Collet. Le procureur-syndic s’interroge sur la destination des bâtiments : église paroissiale, y implanter l’École centrale, etc. Dans l’attente d’une décision, ils sont loués en 1792 : 8 cellules pour 3 ans, puis un atelier de salpêtre, etc. Les bâtiments sont vendus en 1795, sous réserve de l’horloge, avec estimation en bonne monnaie et enchères en mauvaise monnaie. L’acquéreur, Denis-Chantal Richond, démembre l’ensemble jusqu’en 1806. Ces différentes subrogations et ventes permettent à l’auteur d’affiner la description et l’étude de l’ensemble.
♦ Jean-Pierre Bertrand de Lom (1799-1878), prospecteur-minéralogiste vellave, et son œuvre gemmologique de François-Hubert Forestier
Originaire d’un milieu modeste d’Espaly, ce prospecteur minéralogiste autodidacte, après avoir été marchand de dentelles sans vocation, se fait connaître par la découverte d’un gîte de manganèse au Piémont et il est admis à la Société géologique de France en 1841. Nous suivons l’auteur dans les rapports de Bertrand avec les grands géologues de son époque, notamment Dufrénoy, ses expéditions, exploitation des saphirs et corindons du Coupet. Qu’est devenue sa collection ? Quelques rares échantillons se trouvent au musée Crozatier. L’auteur analyse les thèmes de ses publications dans le domaine de la géologie, paléontologie, minéralogie, gemmologie. En annexe : bibliographie et détail des vitrines vendues à la ville du Puy.
Mots-clefs : gemmes
♦ Les vagabondages politiques d’Hippolyte de Chabron de Philippe Moret
Sous la monarchie de Juillet, le député Lafressange travaille à un délicat « système de conciliation » entre légitimistes discrets et gouvernement. Bertrand de Chabron, maire de Monistrol-sur-Loire, y est un pivot du système. Mais son fils cadet Hippolyte (l’aîné est le futur général), jeune homme tourmenté, s’embarque soudain dans une aventure : A. Solard, de St-Just-Malmont, naundorffiste par mariage, auteur du Dernier fils de France (Yssingeaux, 1838), l’a rallié à la cause d’une victime des Bourbons. Hippolyte voit le révolté en Naundorff et se met à son service. Il escorte de Suisse à Londres la femme et les enfants du « prince », puis il fait imprimer en 1839 à Lyon la Doctrine céleste, où Naundorff abandonne sa posture d’enfant du Temple pour prendre celle de prophète d’une « troisième révélation », violemment anticatholique. Le livre est saisi, Hippolyte, condamné comme éditeur, s’enfuit à Londres où il vivra l’éclatement de la petite cour, qu’il abandonne. Une correspondance permet de peindre le portrait politique de ce rebelle où se mêlent les couleurs de l’anticléricalisme, du millénarisme, du fouriérisme, du républicanisme – caractéristique d’un XIXe siècle en quête de « régénération ». Quant à Naundorff, sa personnalité apparaît sous un nouveau jour ; les réseaux républicains suisses issus du carbonarisme l’ont pris en charge avant son entrée en France. Pour un ancien naundorffiste suisse, « Naundorff était un agent des sociétés révolutionnaires, qui travaillait en même temps pour son compte et à sa façon ».
♦ Souvenirs politiques : opinions, actions, réactions (1947-1995) (deuxième partie) d’Auguste Rivet
Le mémorialiste s’interroge sur ses sentiments au sujet du général de Gaulle dont il dresse le portrait, puis sur son attitude à l’égard de l’Algérie française. Il s’explique ensuite sur ses différents votes aux référendums et aux présidentielles. Admiratif de Bidault, réservé à l’égard de Pinay, il estime Pompidou mais son admiration pour Giscard est à la fois fondée et déçue, ses antipathies sont aussi évoquées. Les jumelages avec les villes de Meschede, Townbridge et Brugiero le passionnent. Ces souvenirs permettent à l’auteur de multiplier les anecdotes liées aux élections, aux personnalités locales, et les multiples avanies subies.
Les 4 derniers ouvrages des Cahiers de la Haute-Loire :
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