Cahiers de la Haute-Loire Année 2000

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Description

Millénaires et bulldozers : le site de Longetraye d’André Crémillieux

La grotte de Longetraye aurait pu devenir une référence, presque un symbole des racines humaines de la Haute-Loire. Elle est aux portes de l’Ardèche à 1250 mètres d’altitude, ancrée dans le basalte des hautes terres. Elle est aujourd’hui blessée à mort par une carrière. La certitude de la présence de l’homme depuis 15 000 ans y fut acquise par de récentes et difficiles recherches. Épargnant au lecteur des preuves scientifiques, l’auteur n’exprime que la nostalgie. En hommage à ceux qui ont aimé Longetraye : des chasseurs par grands froids puis cueilleurs de noisettes, enfin agriculteurs, jusqu’aux archéologues.

Les mandements du Velay : essai de géographie  de Didier Catarina

Partie d’un projet d’atlas de la géographie administrative du Languedoc sous l’Ancien Régime. Tandis qu’en Languedoc la circonscription de base de la fiscalité est la paroisse, en Velay c’est le mandement seigneurial, hérité des découpages féodaux du Moyen Age avant le XVe siècle. Mais ce mandement est trop irrégulier pour que les administrateurs royaux puissent s’appuyer sur des communautés d’habitants bien constituées. Pour cette raison, quand la Révolution créa les communes actuellement existantes, c’est le cadre des paroisses qui servit de base. L’auteur propose une carte précise de ces mandements.

L’abbaye de La Séauve-Bénite en Velay et la bienheureuse Marguerite  de Jean-de-la-Croix Bouton

Les hagiographies anciennes font naître la bienheureuse moniale cistercienne de la Séauve en Hongrie, en Angleterre, en Écosse. Au cours de recherches inachevées, et non publiées, le père Mongour, salésien, a trouvé en 1961 dans l’obituaire de l’église Saint-Paul de Lyon la présence au XIIIe siècle d’une famille Langlois ou Langleys et de leur fille “Margarita, sanctimonialis de Silva”.

La cloche romane à décor de rinceaux de l’Hôtel-Dieu du Puy-en-Velay de Bernard Galland

Cahiers de la Haute-Loire. Année 2000. La cloche romane à décor de rinceaux de l’Hôtel-Dieu
Au musée Crozatier, Le Puy-en-Velay.

L’Hôtel-Dieu du Puy-en-Velay, institution qui remonte à une date précoce dans le Moyen-Age, conserve encore une cloche ancienne, jamais décrite. En raison de sa forme allongée et de son décor de feuillages typiquement roman, l’auteur propose de la dater du début du XIIe siècle, ce qui en fait une des cloches les plus anciennes d’Europe.

Découverte d’une peinture murale dans le logis des Clergeons – Le Puy-en-Velay, ensemble cathédral de Bernard Galland et Martin de Framond

Cahiers de la Haute-Loire. Année 2000. Découverte d’une peinture murale dans le logis des Clergeons – Le Puy-en-Velay.
Récente découverte dans une annexe de la cathédrale du Puy, à côté d’un local déjà célèbre par un décor peint du début du XIIIe siècle, d’un fragment de peinture murale, datable de la fin du XIIIe siècle ou du début du suivant, représentant deux cavaliers joutant. L’un des cavaliers porte les armes de la plus puissante famille féodale de la région, les vicomtes de Polignac. Ce motif militaire décore le logement “de fonction” d’un dignitaire de l’église cathédrale, dans une période où les vicomtes de Polignac ont souvent été représentés, de façon rapide, comme des adversaires de l’Église du Puy.

Découverte en mars 1999 d’un gisant à l’abbatiale de La Chaise-Dieu (Haute-Loire) de Lionel Izac-Imbert et Bernadette Fizellier-Sauget

Cahiers de la Haute-Loire. Année 2000. Gisant à l’abbatiale de La Chaise-Dieu
Une pierre tombale décorée d’un gisant de grande qualité et dans un excellent état de conservation, sans doute du XIVe siècle, a récemment été mise au jour lors de travaux dans la nef de la célèbre abbatiale de La Chaise-Dieu. La sculpture, sans doute jamais utilisée, a été soigneusement ensevelie à une date inconnue. Sans doute les carrières précipitées des prélats à l’époque de la papauté d’Avignon et du Grand Schisme expliquent-elles cette anomalie. Le commanditaire inconnu sera peut-être identifié un jour grâce à des éléments de décor héraldique (aigle bicéphale, échiqueté).

Blasons de dames dans l’église paroissiale de Saint-Didier-en-Velay  de Pierre-Éric Poble

Cahiers de la Haute-Loire. Année 2000. Blasons de dames dans l’église paroissiale de Saint-Didier-en-Velay
La voûte centrale de l’ancien chœur de l’église paroissiale de Saint-Didier-en-Velay présente, à la clef et sur les quatre supports, cinq blasons sculptés où se reconnaissent les armoiries de plusieurs membres féminins d’une famille de petite noblesse locale, les Allier de La Fressange. Entre 1400 et 1500 environ, plusieurs veuves ou épouse de cette famille ont donc financé la construction de la voûte, comme pour servir de chapelle familiale. Le seigneur de la paroisse, non résidant (c’est le puissant baron de Joyeuse), paraît avoir toléré cette liberté prise par une famille influente qui a pu jouer le rôle de son principal représentant sur place.  

Enfermé dans une cage ou les tribulations d’un notable de Pradelles au XVIIe-XVIIIe siècle : Michel Boutavin  de Gabrielle Denand

A l’issue de deux siècles d’une ascension sociale continue, les Boutavin s’éteignent à la fin du XVIIIe siècle avec trois personnalités pittoresques : un père jésuite et un curé, amis des sciences, et Michel Boutavin de Mortesaignes. Celui-ci, magistrat et premier consul respecté, est enfermé chez lui comme fou par sa famille, dans une cage de bois. Enfin il est libéré grâce à l’intervention de la sénéchaussée pour le plus grand bonheur du peuple.

Agronomes et agriculteurs progressistes en Velay au 19e siècle  de Bernard Féminier

Autour de la Société d’Agriculture du Puy-en-Velay, fondée vers 1820, trois générations de grands propriétaires terriens, secondés à la fin du 19e siècle par des professeurs de l’enseignement agricole, militent pour la modernisation des méthodes et des matériels. Des enjeux politiques agitent ce monde et divisent la Société d’Agriculture. Les contributions aux différentes collections de Mémoires permettent de dresser une galerie de portraits des principaux agronomes, où brille Charles Calemard de La Fayette, le “Poète des champs”.

Texte franco-occitan d’Antoine Giban. La guerre des habitants du Puy contre ceux d’Espaly  d’Hervé Quesnel

Cahiers de la Haute-Loire. Année 2000. La guerre des habitants du Puy contre ceux d’Espaly
Première publication en langue d’oc de notre revue. L’auteur, prêtre originaire du Puy, a professé au séminaire de Bourges. Il était au Canada depuis 1862 lors de la rédaction de cette comédie. Hervé Quesnel restitue l’auteur dans son siècle et dans la tradition du siècle précédent. Il précise son choix orthographique et sa prononciation, la comédie est écrite pour partie en français, langue parlée par les bourgeois du Puy, et dans un style qui rejoint l’Enéide travestie.

Augustin Chassaing (1830-1892), notice biographique  de Françoise Gibert

Ancien élève de l’École des chartes, magistrat au Puy-en-Velay à partir de 1860 environ, mais familier avec les ressources historiques parisiennes, Augustin Chassaing a partagé sa curiosité d’érudit entre son Auvergne natale et le Velay. Ses publications de documents, en particulier, exemplaires par la méthode, sont une contribution majeure à l’histoire de la Haute-Loire.

Notes sur le mouvement ouvrier en Haute-Loire  de Marcel Rome

Cahiers de la Haute-Loire. Année 2000. Notes sur le mouvement ouvrier en Haute-Loire
Marcel Rome, secrétaire de la CGT, de l’Union locale avant 1940 puis de l’Union départementale jusqu’en 1964 dans l’ébauche d’une étude évoque les origines du syndicat ouvrier après les grèves de 1936, la difficulté de créer une union départementale en Haute-Loire, avec le rattachement au Puy-de-Dôme, la psychologie des militants d’époque, les conflits du travail, les divisions politiques après Munich.  

La place des anciens de la Jeunesse Agricole Catholique (JAC et JACF) dans la modernisation des campagnes en Haute-Loire  de Jean-Pierre Houssel

Dans une société paysanne qui, en 1955, faisait encore moitié de la population départementale, les mouvements de jeunesse catholiques ont été facteurs d’innovation et d’ascension sociale. Ils ont fini par imposer leur voie, modérée, dans les organismes représentatifs agricoles, davantage que dans les partis et les collectivités territoriales. Si l’image du département n’est plus celle d’un conservatoire d’archaïsmes et si la partie orientale peut être considérée comme un modèle de développement, cela leur est dû en grande partie.

Les 4 derniers ouvrages des Cahiers de la Haute-Loire :

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Dimensions 240 × 165 mm