Cahiers de la Haute-Loire Année 2019

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Description

Jean-René Mestre, « Le Chalat de Jax, un site fortifié à la frontière entre Auvergne et Velay» (11 p.)

La toponymie permet de repérer Chalat, donné par le cadastre napoléonien, comme un dérivé de castrum. À peu de distance d’un itinéraire médiéval majeur, en frontière entre les pays des Arvernes et des Vellaves, un rempart de 5 à 10 m de haut barre un éperon. (11 p.)

Pierre-Éric Poble, « Le Lignon du Velay, une limite orientale de la cité vellave augustéenne ? » (25 p.)

Le Lignon, du Mézenc à Bas-en-Basset, qui pour partie sépare la Haute-Loire de l’Ardèche, a-t-il dès les temps antiques servi de frontière juridique ? L’auteur explore les limites de la cité gallo-romaine des Vellaves au 1er siècle puis recherche les traces des limites dans le Velay oriental. Il se penche ensuite sur les terres d’Outre-Lignon. En recherchant dans la toponymie et les chartes les occurrences de Mars, le dieu des frontières, et son dérivé Vorotius, du Pont-de-Mars à Bas-en-Basset se dessine la limite du pagus Vellavensis. (25 p.)

Pascal Bois et Martin de Framond, « La chute des Lévis, seigneurs de Roche-en-Régnier (1440-1474) » (75 p.)

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À la suite de trois précédents articles parus dans les Cahiers 2012, 2013 et 2016, les auteurs nous content la chute en seulement deux générations d’une des plus puissantes familles vellaves. L’histoire en était grossièrement connue, mais pas ses ressorts. Les tristes héros se débattent entre une royauté conquérante, mais divisée, et les principautés qui s’affirment : Bourbonnais et même Bretagne, dans le royaume, Savoie au dehors. La modeste seigneurie de Roche, perturbée par la grande politique. (75 p.)

Didier Catarina, « Une exception judiciaire en Languedoc : les prévôtés de Saugues et du Malzieu à la fin du XVIIIe siècle » (29 p.)

Le duché de Mercoeur pour ses baillages de Saugues et du Malzieu relevait du Languedoc et du parlement de Toulouse. À partir de 1554 et 1569, comme pour le reste des terres auvergnates du duché, l’appel des cours locales de justice se fait, par privilège de l’immédiateté, directement au parlement de Paris, sans même passer par la sénéchaussée de Riom. L’auteur souligne l’opposition répétée des États du Languedoc à cette situation jusqu’en 1788, puis étudie l’originalité, les particularismes, les délimitations fluctuantes de ces justices particulièrement émiettées dans ces deux prévôtés. Une cartographie exhaustive conforte l’étude. (29 p.)

Hervé Quesnel, « Avis oux paysons, un “tract” en occitan des Amis de la Constitution du Puy (1791) » (23 p.)

Cette publication, datée du 27 mars 1791, veut convaincre le peuple par l’usage de sa langue. Reprenant l’argumentation de Mirabeau, elle vise à faire comprendre au peuple des campagnes le nouveau fonctionnement démocratique et à lui faire accepter la constitution civile du clergé. L’emploi du « patois » sera contré par l’abbé Grégoire. L’auteur analyse la rhétorique, la langue et la transcription des nouveaux termes révolutionnaires en occitan. (23 p.)

Raymonde Prat, « Ce mystérieux Monsieur de Fonfrède, compagnon de Nerval en Égypte et citoyen américain » (41 p.)

Pour la première fois, le compagnon de Nerval lors de son voyage en Orient est identifié. Marie Joseph, sans autres précisions, apparaît dans le registre de l’état civil du Puy-en-Velay, abandonné à l’hôtel-Dieu en 1811. Enfant adultérin, dont le père parvient, par personne interposée, à assurer son éducation et sa fortune. Prenant le nom d’un domaine en Lozère, le jeune homme trouve place dans la bohème littéraire parisienne, puis termine sa vie avec succès aux États-Unis. (41 p.)

René Bore, « Quand les Suisses investissaient dans la glace du lac de Malaguet (Monlet) » (11 p.)

Propriété des marquis d’Allègre jusqu’à la Révolution, le lac est affermé en 1888, à la Société suisse pour l’exploitation de la glace des lacs de la vallée de Joux (Suisse) jusqu’en 1942. L’auteur explore la famille des propriétaires, les ambitions qui se limiteront dans le temps et l’exploitation par la société pour laquelle l’arrivée du chemin de fer suscite bien des espoirs. (11 p.)

Philippe Vacher, « Vacher-Frères (suite), XXe siècle, essor et déclin de la dentelle mécanique » (33 p.)

Dans le précédent numéro nous avions suivi cette famille dans le commerce et la fabrication de la dentelle à la main depuis la fin de l’Ancien Régime à Saint-Maurice de-Lignon jusqu’à son installation au Puy-en-Velay. Auguste Vacher construit en 1902 une usine aux Pandraux, commune de Lantriac où la Gagne fait tourner des métiers construits sur place. L’exportation se développe. Une filature est construite à Coubon, un magasin À la ville du Puy est installé à Paris. Le brillant fils est tué en 1916 à la bataille de la Somme. Après-guerre, malgré la perte des marchés de l’Est, la société se diversifie dans la teinturerie, la culture du lin, la production d’électricité. L’entreprise survit à la deuxième guerre mondiale, à un incendie en 1958 mais pas aux inondations de la Loire de 1980. (33 p.)

François Boulet, « Le Chambon-sur-Lignon, Dieulefit, Moissac : trois pays-refuges à comparer (1940-1944) » (21 p.)

Ces trois contrées ont chacune contribué à sauver un grand nombre de réfugiés juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Leur population comptera sur cette période jusqu’à 10 % de Juifs. Différences et points communs sont analysés : implantation du protestantisme pour deux d’entre elles, personnalités engagées dans tous les cas, une tradition de solidarité héritée des souffrances passées. Le tout dans un cadre méridional plutôt rural, peu enclin à l’obéissance inconditionnelle. (21 p.)

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Dimensions 240 × 165 mm