Publié le

Les Cahiers 2022

Les Cahiers 2022

Mis à jour le 4 septembre 2022

Ce numéro de 304 pages, paru en juillet, est vendu au prix de 32 €. Il est richement et entièrement illustré en couleurs.

Pour commander et payer en ligne
Pour imprimer un bulletin de commande (paiement par chèque)

En voici le sommaire détaillé et les résumés des articles :

  • Bruno Mestre, « La pierre de la Sagneyre à Salettes et les notes inédites d’Auguste Aymard »
    En 1879, l’archiviste et conservateur du musée du Puy-en-Velay, Auguste Aymard, lance une grande enquête avec questionnaire précis sur les pierres à bassins du Massif central. À ce jour les documents de cette enquête ne sont pas localisés. L’auteur a cependant retrouvé les réponses pour la commune de Salettes. Retournant sur place, il a identifié la pierre décrite dans ces réponses et nous en propose une description et une analyse comparative régionale. L’article nous restitue aussi la légende et les pratiques populaires relatives à cette pierre. (14 p.)

 

Bruno Mestre nous présente sa découverte (vidéo)

  • Jean-Pierre Bernard, « L’abbaye de Tournus et son prieuré Saint-Maurice de Lavoûte-sur-Loire du IXe au XIe siècles »
    L’implantation de l’abbaye de Tournus à Lavoûte-sur-Loire serait très précoce, à la fin du IXe siècle. Dès lors, les donateurs, les Armand, vicomtes de Velay, puis leurs descendants les vicomtes de Polignac font de ce lien avec Tournus une constante de leur politique pendant des siècles. À la fin du IXe siècle, un vicomte Armand suit Tournus dans la sécession du royaume de Provence-Bourgogne en mettant en péril son titre vicomtal. À la fin du siècle suivant, les liens rénovés des moines avec la basse Loire leur permettent de rallier les vicomtes à la maison d’Anjou quand Guy d’Anjou devient évêque du Puy et sa sœur Adélaïde comtesse de Toulouse et reine de France. (22 p.)
  • Pierre-Éric Poble, « Les origines médiévales d’Aurec-sur-Loire (suite). Aurec avant le XIVe siècle, terre de confins et terre de rois ? »
    Depuis le XVIIe siècle, on croit que le prieuré d’Aurec est une fondation ancienne décidée par les comtes de Forez. On sait à présent que cette perception n’est qu’un mythe basé sur un document falsifié et qu’il a occulté la réalité historique du site d’Aurec. Cet espace, installé entre Loire et Semène, apparaît comme un territoire vellave très ancien. On découvre une terre de confins dont l’histoire est liée à celle de nombreux puissants personnages et concernée par de multiples enjeux géopolitiques. Le site d’Aurec se présente également comme une terre qui pourrait bien avoir été, pendant près de trois siècles, le principal centre des possessions de Cluny en Velay. (38 p.)
  • Alain Romeuf, « Le coutelas médiéval du suc de Montchamp près de Laussonne »
    L’auteur présente un coutelas découvert par un « détectoriste », caractérisé par une garde en alliage cuivreux à quillons recourbés zoomorphes. La mise en relation avec d’autres armes présentant les mêmes particularités permet d’émettre l’hypothèse d’un atelier régional du sud-est de la France. Des illustrations nombreuses confortent une datation approximative des XIIIe-XIVe siècles. Tout en publiant cet article, la rédaction des Cahiers de la Haute-Loire précise qu’elle ne cautionne en rien et qu’au contraire elle dénonce les prospections et fouilles clandestines. (18 p.)
  • Martin de Framond et Vincent Surrel, « Un charpentier écrivant l’occitan au Puy-en-Velay, en 1495 »
    Dans les archives de l’Hôtel-Dieu du Puy-en-Velay était glissé un texte d’une page daté de 1495 et rédigé en occitan. Il s’agit du rapport de charpentiers chargés par un juge de trancher un litige, d’ailleurs peu clair, entre deux bourgeois ponots au sujet, semble-t-il, de latrines. Les actes en occitan sont assez rares en Velay à la fin du XVe siècle et celui-ci nous fait découvrir un charpentier, Jean Guibert dit « Guempa », maniant et écrivant remarquablement l’occitan.
    (16 p.)
  • Pascal Bois, « Un seigneur de Roche-en-Régnier, le grand bâtard de Bourbon(1486-1505) »
    Poursuivant son feuilleton sur les seigneurs de Roche-en-Régnier (voir les Cahiers 2012, 2013, 2016 et 2019), Pascal Bois aborde aujourd’hui Mathieu de Bourbon, bâtard du duc de Bourbon Jean II. Celui-ci reçut Roche-en-Régnier en donation en 1486, peu après Bouthéon en Forez, sans cependant éteindre les prétentions sur Roche des seigneurs de La Voûte. Son père à l’agonie, il écarta le conseiller de ce dernier, Jean Berri, en l’enlevant. Il le fit conduire à Artias, où il fut exécuté par défenestration. Le grand bâtard ne se montra guère en Velay et eut une carrière militaire aventureuse tant pour la conquête de la Bretagne qu’en Italie (1494-1495) où il fut fait prisonnier à Mantoue et de nouveau en 1499 sous Louis XII. Il mourut en 1505.
    (38 p.)
  • René Bore, « La corporation des boutilhiers du Puy-en-Velay au XVIIe siècle »
    Si cette corporation se crée à Paris en 1560, elle n’apparaît au Puy qu’au siècle suivant. Jamais précisément décrite, elle se consacre à la fabrication de bouteilles en cuir bouilli, dont il n’a pas été possible de retrouver un exemplaire. Elle doit s’insérer au sein de métiers existants : cordonniers, tanneurs qui pratiquaient déjà cette fabrication et suscite sans doute des jalousies. Son existence fut éphémère mais les statuts de cette confrérie permettent d’en avoir un bon aperçu.
    (16 p.)
  • Christophe de La Tullaye, « Un sculpteur flamand à La Chaise-Dieu : Jean Cox (c. 1653-1723) »
    L’auteur identifie le sculpteur de la tribune et du buffet de positif des orgues de La Chaise-Dieu : Jean Cox, né Anvers vers 1653 et décédé en 1723 à Nantes. Cet élève de l’Anversois Matthieu van Beveren est reçu maître à Clermont, il s’installe à Montluçon de 1686 jusque vers 1710. Il travaille aussi à Lyon, Paris où ses œuvres ont disparu. Seuls des éléments sont répertoriés à Montluçon, Moulins, Bourges, Brioude et La Chaise-Dieu. Hyacinthe Serroni, abbé commendataire, archevêque d’Albi et la communauté monastique financent l’ouvrage. L’auteur analyse la structure de cette somptueuse menuiserie baroque flamande en rupture totale avec les orgues classiques français de l’époque. (20 p.)
  • Madeleine Moret, « De Bouchacourt à Bou-Chakour, un peintre du Velay vers 1900 »
    D’origine bourguignonne et né en 1860, Marc Bouchacourt est nommé conseiller de préfecture au Puy en 1888. Passionné de dessin et de patrimoine, il crayonne au Puy et aux alentours. Élève du peintre Dubois-Pillet jusqu’à la mort de ce dernier, il est ami avec Delphin Enjolras. Il présente une œuvre au Salon des indépendants de 1891 sous le pseudonyme orientaliste de Bou-Chakour. Dans la mouvance radicale de Charles Dupuy, il épouse une jeune femme de la bonne société monistrolienne. Il dessinera et peindra sans relâche Monistrol-sur-Loire, ses paysages et ses monuments.
    (26 p.)
  • Thibault Sauzaret, « 1936 : des druides à Saint-Julien-Chapteuil »
    Albert Boudon-Lashermes organise du 11 au 14 juillet 1936 à Saint-Julien-Chapteuil la fête de la Sainte-Estelle, régionaliste, félibréenne et néo-druidique, boudée par les historiens locaux. Messe avec sermon en langue vellave, banquet, danses, montée au château de Chapteuil en costume médiéval à la rencontre des druides se succèdent. L’auteur souligne la contradiction entre celtomanie et culture latine des félibres et nous livre une analyse héortologique et anthropologique de cette fête presque internationale.
    (26 p.)

Thibault Sauzaret nous présente son article (vidéo)

  • Matthieu Le Verge, « Pierre Perre, alias « Pyrhus » : un chef résistant tombé dans l’oubli »
    Pierre Perre (1906-1965) a, dès le printemps 1941, été approché par les services secrets britanniques, via Henri Chas. En 1942, il a en charge le recrutement et l’organisation des maquis de l’arrondissement du Puy. Il réussit en octobre 1943 avec Chas l’évasion de Marius Douris, alias « William Sreet ». Traqués, ils rejoignent tous les deux le Limousin. Pierre Perre revient ensuite en Haute-Loire en mai 1944 prendre le commandement du groupe Lafayette qui libèrera la ville en août. Son histoire est aussi celle de l’engagement dans la Résistance de sa fratrie et de nombreux membres du corps des sapeurs-pompiers du Puy qu’il commandait.
    (28 p.)
  • Richard Crespy, « La croix du mont Mézenc, histoires et mémoires »
    Le site grandiose du « Géant des Cévennes » a dès le milieu du XIXe siècle appelé l’érection d’une croix à son sommet, d’abord en bois puis en pierre, cette dernière déjà ruinée au tournant du siècle. Le retour des prisonniers de guerre en 1945 suscita un grand élan de ferveur religieuse, qui se concrétisa par l’installation d’une nouvelle croix en bois, cérémonie dans laquelle l’abbé Brun, figure locale de la déportation, joua un rôle central. Cette croix détruite par les intempéries fut remplacée en 1954 par l’actuelle croix métallique au cours d’une cérémonie attirant un grand concours de foule. Pour ces deux croix installées après-guerre, l’engagement du curé des Estables, Pierre Chacornac, fut déterminant.
    (28 p.)

Pour commander et payer en ligne
Pour imprimer un bulletin de commande (paiement par chèque)

Une revue entièrement conçue, composée et imprimée en Haute-Loire, avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du Conseil départemental de la Haute-Loire, du Crédit Mutuel et de nos généreux donateurs.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 1394_749_Visuel-Logo-Region-2020-ok.png.
Publié le

Cathédrale du Puy-en-Velay


Réédition : Le Puy-en-Velay, ensemble cathédral Notre-Dame

Bernard Galland – Martin de Framond et Dominique Brunon

Publié le 16 décembre 2021

Une réédition attendue ! Cet ouvrage synthétique présente l’intégralité de cet ensemble architectural unique qui domine de toute sa masse le Puy-en-Velay. À l’intérêt des fresques de la cathédrale, des chapiteaux du cloitre roman et du remarquable décor peint des bâtiments des chanoines, s’ajoute celui du trésor, enrichi de l’exceptionnel ensemble d’ornements liturgiques réuni depuis plus de 30 ans par Josiane et Daniel Fruman. L’ouvrage présente également le fruit des dernières fouilles archéologiques du baptistère Saint-Jean, un des monuments les plus anciens de la ville, dont deux états gallo-romains, antérieurs à la construction du baptistère entre le XIe et le XVe siècle, ont été reconnus.

Bernard Galland et Martin de Framond sont membres du bureau et du comité de rédaction des Cahiers de la Haute-Loire.

Nous ne commercialisons pas cet ouvrage (150 p., 10 €) disponible aux éditions du Patrimoine

 

Publié le

Cahiers 2021


Les Cahiers 2021 sont parus

Mise à jour 16 septembre 2021

Le numéro 2021 de notre revue est paru. Son prix est de 30 € + 5,50 € de port , soit 35,50 €.

Pour commander en ligne
Pour commander par l’envoi d’un chèque

Voici le sommaire de ce nouveau numéro de 304 pages, toujours aussi richement illustré :

  • Eugène Bonifay, « Le lac du Bouchet, sa géologie, son histoire depuis 600 000 ans » : L’auteur, s’appuyant en partie sur les travaux (carottages, analyses sédimentaires des études Géomaars et Euromaars, nous décrit l’histoire du lac de maar du Bouchet,de son apparition, il y a 600 000 ans, jusqu’à nos jours. À la lumière d’une chronologie des grands changements climatiques, il retrace les principales évolutions naturelles connues par le lac au niveau géologique, topographique et biologique (faune et flore). Au-delà, cette étude permet de découvrir l’histoire des climats du Velay, sa géologie fortement conditionnée par le volcanisme et son occupation par le monde du vivant. (59 p.)
  • Pierre-Éric Poble, « Les origines médiévales d’Aurec-sur-Loire. La charte dite de “fondation du prieuré d’Aurec”, une histoire de faussaires ? » : Revenant sur la charte dite « de la fondation du prieuré d’Aurec » sur laquelle les érudits s’appuient pour faire remonter la fondation d’Aurec-sur-Loire à 1030, l’auteur démontre qu’il s’agit en réalité d’un acte de faussaire retranscrit à partir d’une véritable charte qui concernerait, non pas Aurec-sur- Loire, mais à un lieu géographique aujourd’hui situé sur la commune de Rozier-Côtes-d’Aurec (Loire). Les origines historiques d’Aurec-sur-Loire se trouvent remises en question et seront rectifiées dans un futur article. (31 p.)
  • Antoine Meissonnier, « Le paréage du Puy (1305-1307), un élément de la politique méridionale de Philippe le Bel » : L’auteur étudie la conclusion en 1305-1307 du paréage du Puy entre le pouvoir royal, aux mains de  Philippe le Bel, et l’évêque du Puy, Jean de Comines. Ce contrat officialise les modalités de la coseigneurie des deux autorités sur la ville. Des éléments de contextualisation, une étude du contenu et des comparaisons systématiques avec le paréage de Mende permettent d’éclairer l’atmosphère singulière entourant la signature du paréage du Puy et, finalement d’en mesurer la portée éminemment politique. (21 p.)
  • Gilles Banderier, « Une mystificatrice au Puy-en-Velay (1743) ? » : En 1743, Judith Lombard, soi-disant fille unique d’un négociant juif de Bâle, souhaite obtenir au Puy le sacrement du baptême et, de fait, se convertir à la religion  catholique. Prenant des précautions, le chanoine Martin adresse une lettre au prince-évêque de Bâle, Jacques-Sigismond de Reinach-Steinbrunn, afin de vérifier la véracité de ses dires. Après la réponse de ce dernier, Judith Lombard se révèle être un étrange personnage dont on ne sait finalement que peu de choses si ce n’est qu’elle est certainement douée d’un penchant pour la mystification. (5 p.)
  • Christian Corvisier, « Le grand clocher de la cathédrale du Puy, archéologie et histoire des restaurations »  : Dans la suite de son article de 1993 sur la cathédrale, l’auteur revient sur l’archéologie du bâti de son grand clocher, jamais décrit en détail depuis Viollet-le-Duc. En s’appuyant sur l’analyse architecturale, l’auteur met en évidence une construction du clocher-porche au XIIe siècle en deux grandes campagnes. Suivent les  restaurations successives, dont celle de 1884-1889, conduite par l’architecte Victor Petitgrand, qui aurait démoli et reconstruit le clocher presque intégralement. L’auteur nous démontre, preuves architecturales et  archivistiques à l’appui, que cette assertion est le résultat de mauvaises interprétations. (59 p.)Le clocher de la cathédrale vu par Viollet-le-Duc
  • Didier Perre, « Chroniques musicales de Berbezit » : Petite commune d’altitude dans l’ancien canton de La Chaise-Dieu, Berbezit a subi de plein fouet l’exode rural. Au début du XXe siècle une intense activité musicale  populaire régnait dans cette commune, comme dans ce secteur. À partir d’enquêtes de terrain, l’auteur décrit en détail les nombreuses occasions de jeu, la place de la musique dans ce milieu paysan et dresse un inventaire des joueurs d’accordéon, violon ou cabrette du secteur. La disparition très rapide, après la seconde guerre mondiale, de ce monde musical est à la fois un des symptômes et une des conséquences de la fin de cette société rurale. (57 p.)
  • Colette Rouchouse & Bernard Chouvier, « Alix de Lachapelle d’Apchier (1871-1954), une conteuse brivadoise et son œuvre » : Dans un premier temps, une biographie permet de situer Alix de Lachapelle d’Apchier dans un contexte familial et local (Vergongheon). Puis, vient une analyse du style narratif utilisé par cette contemporaine d’Henri Pourrat, dont une qualité est de retranscrire le parler régional. Cette écriture est symptomatique de l’univers du conte merveilleux. Une analyse comparative entre des œuvres d’Alix de Lachapelle d’Apchier et celles de conteurs européens (les frères Grimm, Alexandre Afanassiev…) vient étayer le propos. Une  bibliographie complète cette étude. (29 p.)
  • Bernard Gauthier, « Le mouvement Emmaüs au Puy-en-Velay, une histoire de rencontres » : L’auteur, premier président de l’association Emmaüs au Puy-en-Velay, témoigne des débuts au Puy de l’organisation non gouvernementale créée par l’abbé Pierre. Son récit porte sur le contexte ayant entraîné l’émergence du mouvement, d’abord à l’échelle nationale, ensuite à l’échelle locale, avec notamment l’épopée de la « grande ramasse » de l’été 1980. Il évoque les appuis politiques, administratifs, et les petites mains dans leurs tâches journalières. Les grandes actions menées par l’association au Puy depuis sa création en 1981 : création du Bric-à-brac, ouverture d’un accueil de nuit dans la rue du Bouillon en 1983, se terminent par le transfert de ce dernier en 2009 rue Jean-Solvain. (21 p.)

Revue publiée avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du Conseil départemental de la Haute-Loire et de nos généreux donateurs

Pour commander en ligne
Pour commander par l’envoi d’un chèque

Publié le

Tambours


Tambours, théâtre et Te Deum

Pour une socio-économie de la musique à l’âge des Lumières

Publié le 4 mars 2021

Georges Escoffier, auteur régulier des Cahiers de la Haute-Loire, publie aux Classiques Garnier cet ouvrage magistral concernant la musique au Puy-en-Velay à la fin de l’Ancien Régime. L’auteur d’abord situe Le Puy dans son cadre géographique, économique et politique, hors de l’influence directe de Paris, comme une ville moyenne d’entrepôt et de marché important malgré son enclavement. C’est la première fois qu’un historien se penche sur la vie de notre ville au XVIIIe siècle. Certes Jean Merley l’avait esquissée mais en préface à la période suivante. L’auteur dresse un portrait novateur de l’économie et de la situation politique entre le pouvoir de l’évêque, des consuls, et celui des militaires. Le lecteur partira à la découverte de la diversité des pratiques sonores des plus humbles au plus prestigieuses. Il suivra les pénitents dans leur procession entre plain-chant et faux bourdon. La tribu des Roqueplan au tambour ou à la trompette l’attirera. Il distinguera la musique savante de la musique populaire : dans le premier cas le violoniste est assis, dans le deuxième il est debout. Une marée sonore à laquelle s’ajoute la résonance des fers des chevaux. Suivent les troupes de théâtres, saltimbanques et autres gens de « cette espèce ». Les consuls veillent à la morale des comédiens, alors que le public réclame de jolies actrices et chanteuses ! En 1770, la construction d’une salle de spectacles témoigne du dynamisme culturel de la cité.

Une fresque éblouissante évoque la musique à la cathédrale. La cathédrale se révèle d’emblée à l’étude comme un centre de création musicale original. D’autres cathédrales sont citées pour complément ou comparaison. À la base du corps de musique la maîtrise est formée d’enfants de chœur. Ils entrent définitivement dés l’âge de 10 ans, membres à vie pour une carrière assurée. Ils sont sous la surveillance étroite et paternaliste du chapitre des chanoines. Sur le plan économique un système d’origine monastique, héritier du haut Moyen Âge autour de l’université Saint-Mayol, fait vivre 90 personnes : chanoines, choriers, bas-chœur, enfants de chœur dans un rapport de dépendance et de réciprocité. Georges Escoffier, dans l’intimité de la maîtrise, jette un regard humain sur les soins apportés, à la place des parents, aux enfants de chœur dans cette maîtrise encadrée par les maîtres de musique et de grammaire. Ce corps de musique intervient aussi hors de l’édifice avec des gratifications supplémentaires. Des réseaux facilitent le recrutement d’organistes parfois salariés, pas seulement pour jouer des œuvres existantes, mais pour créer des musiques et apprendre la composition aux enfants.

Cet ouvrage pluridisciplinaire, malgré des sources d’archives incomplètes, traite la sociologie dans l’étude d’attitudes multiséculaires et des affrontements permanents qui prennent plus d’ampleur avec l’évolution de la société. Il explore l’économie dans la recherche détaillée des moyens de vivre de l’institution. Enfin la musicologie valorise les œuvres jouées et en partie conservées au Puy, les carrières des maîtres de musique et organistes , les instruments. Souhaitons que les chorales de la Haute-Loire aient à cœur de chanter ces œuvres ainsi que les noëls bilingues du XVIIe siècle de Natalis Cordat.

Christian de Seauve, Président des Cahiers de la Haute-Loire

Nous ne commercialisons pas cet ouvrage disponible aux Éditions Garnier

Publié le

Notes et croquis


Toujours disponible…

Claude Perron, Notes et croquis pour servir à la réhabilitation des quartiers anciens de la ville du Puy

Ouvrage de Claude Perron, architecte qui fut la cheville ouvrière du plan de sauvegarde du Puy-en-Velay. Plus de 220 croquis et plans avec coupe et échelle permettent à l’artisan de réaliser la restauration et aux amateurs d’art d’approfondir leur connaissance des villes anciennes : détails de maçonnerie, charpente, menuiserie, ferronnerie qui font le bâti de la vieille ville du Puy. 126 pages dont 60 planches de dessins de façades, portes, volets et petits bois, etc. Un véritable manuel pour l’artisan comme pour l’architecte ou le propriétaire de maison ancienne pour rénover dans le respect de l’histoire. Les références rigoureuses facilitent la découverte à l’amateur des 35 hectares de la vieille ville.
Commander…

Publié le

Avis aux auteurs ou aux ayants-droit des auteurs de la revue


Avis aux auteurs de la revue ou à leurs ayants-droit

Mise en ligne le 9 mai 2016.

Cahiers de la Haute-Loire. BNF

Numérisation des numéros épuisés des Cahiers de la Haute-Loire par la BNF

La Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l’association des Cahiers de la Haute-Loire, souhaite procéder à la numérisation des numéros épuisés de la revue. Il s’agit des numéros des années 1965 à 1979, 1981, 1996 et 1997.
Les volumes numérisés en mode image et en mode texte par la Bibliothèque nationale de France (cf. à cette présentation) seront rendus accessibles sur Internet, de façon libre et gratuite, par le biais des sites dont la Bibliothèque nationale de France assure la responsabilité, notamment Gallica, ainsi que sur le site des Cahiers de la Haute-Loire : www.cahiersdelahauteloire.fr.
Il est en conséquence demandé aux auteurs ayant collaboré à ces numéros ou à leurs ayants-droit, en cas d’opposition à ce projet concernant leurs contributions, de bien vouloir exprimer cette opposition par courrier adressé au siège de l’association, 31 avenue de Tonbridge, 43000 Le Puy-en-Velay.
À l’issue d’un délai de 6 mois, prenant effet à compter de la date de publication du présent encart dans le numéro 2016 des Cahiers de la Haute-Loire, et sauf avis contraire des auteurs ou de leurs ayants-droit, la Bibliothèque nationale de France procèdera à la mise en ligne des volumes numérisés.
Il est cependant précisé qu’après cette mise en ligne, la Bibliothèque nationale de France s’engage à retirer tout article ou illustration en cas de réclamation de son auteur ou des ayants-droit de ce dernier.

Christian de Seauve, président de l’association des Cahiers de la Haute-Loire.